À Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, la modernisation des routes, bien qu’elle ait permis d’améliorer le réseau routier de la ville, est désormais confrontée à de sérieux défis causés par des comportements inciviques. Ces pratiques nuisibles, souvent observées dans plusieurs communes, menacent l’intégrité des infrastructures.
Les routes, fraîchement rénovées selon des normes techniques strictes, sont fréquemment endommagées par des actions irresponsables de certains habitants. Des comportements tels que le lavage de motos directement sur les routes, ou encore le dépôt de marchandises encombrantes, contribuent à accélérer leur dégradation. Ces agissements ont un impact significatif sur la qualité des chaussées, fragilisant même les tronçons récemment réhabilités.
Trésor Kashala, directeur provincial de l’Office des Voiries et Drainage (OVD), a souligné que bien que les travaux réalisés respectent les normes techniques et qu’un contrôle rigoureux soit assuré par des experts, ces mauvaises pratiques sont une source importante de détérioration prématurée des infrastructures.
“Les routes sont de bonne qualité, mais des comportements inciviques viennent compromettre leur durabilité”, a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec la presse locale.
Au-delà de ces comportements, la vétusté des anciennes conduites de la Régideso, notamment sur l’avenue Odia David, aggrave la situation. Une conduite défaillante a causé d’importants affaissements sur cette artère, ajoutant ainsi une difficulté supplémentaire à la gestion des routes récemment rénovées.
Face à cette situation, l’OVD appelle à une mobilisation collective pour protéger ces infrastructures vitales. Des mesures urgentes sont nécessaires pour freiner les actes inciviques qui compromettent les investissements réalisés. L’office a également demandé l’intervention de la police de circulation routière pour renforcer le contrôle et sanctionner les comportements nuisibles.
Ainsi, malgré les efforts pour moderniser les routes de Mbuji-Mayi, la préservation de ces infrastructures nécessite une vigilance constante et l’implication de tous les acteurs de la société. Seule une prise de conscience collective permettra de garantir la durabilité de ces réalisations pour les générations futures.
Elie Ngandu