La Société Minière de Bakwanga (MIBA), fleuron minier du Kasaï-Oriental, traverse une période délicate alors que son plan de relance, soutenu par le gouvernement central, est en pleine exécution. Le collectif des enfants des travailleurs de la MIBA a dénoncé ce lundi 30 septembre 2024, un sabotage orchestré par un groupe d’administrateurs qu’ils qualifient de “fictifs”.
Selon ce collectif, ces administrateurs, en lien avec un actionnaire prétendu fictif, ont lancé une mission d’audit irrégulière à la Direction Générale de la MIBA. Ce groupe, avec le soutien du président de la mutualité des Angutshius Anamongo au Kasaï-Oriental, entité non reconnue par la MIBA, chercherait à bloquer la relance de l’entreprise minière.
Le plan de relance, estimé à 70 millions de dollars américains, est au cœur de cette bataille. Les administrateurs accusés viseraient, selon le collectif, à obtenir des informations stratégiques pour entraver les actions du gestionnaire actuel. Le collectif soutient que cette tentative met en péril l’avenir de la société et, par extension, celui de la région.
L’un des éléments clés du sabotage avancé par le collectif est une rumeur qui circule sur l’acquisition des parts sociales de la SIBEKA dans la MIBA par la société ASA Groupe Ressources. Cependant, les membres du collectif réfutent cette information, affirmant que la SIBEKA n’a jamais cédé ses parts à ASA Ressources Group, contrairement à ce qui est propagé.
Pour étayer leurs dires, les enfants des travailleurs de la MIBA affirment s’être appuyés sur des documents officiels obtenus auprès d’un notaire de Bruxelles. Selon ces documents, en 2006, la SIBEKA avait procédé à une scission partielle de ses actifs pour créer une nouvelle société, UMICORE, qui ne détenait pas de parts dans la MIBA, ni dans d’autres sociétés congolaises.
Le collectif affirme ainsi que l’entité ASA Ressources Group, prétendant avoir des parts dans la MIBA, agit de manière illégitime, renforçant les soupçons de tentative de manipulation administrative et de spoliation.
Face à cette situation qu’ils jugent critique, le collectif appelle à une mobilisation générale des forces vives du Kasaï-Oriental pour faire barrage à ce qu’ils qualifient de “tentative de spoliation du patrimoine national”. Ils exigent l’expulsion immédiate des individus impliqués dans ces manœuvres jugées dangereuses pour l’avenir de la MIBA.
Le collectif a également réitéré son soutien au gestionnaire actuel de l’entreprise minière et demande que des mesures urgentes soient prises pour éviter toute ingérence externe dans la gestion de la société.
Nous n’avons pas encore pu obtenir de réponse des administrateurs accusés, malgré nos tentatives de contact.
LISAPO