Dans son intervention à l’Assemblée nationale lors de la plénière du lundi 23 octobre dernier, le député Alphonse Ngoyi Kasanji a plaidé pour l’indemnisation équitable des populations des quartiers Kalundu et de la Plaine, appelées à vider leurs parcelles pour les travaux de la modernisation de l’aéroport de Mbuji-mayi au Kasaï Oriental.
” Je ne laisserai pas notre population des quartiers de la plaine et Kalundu qui représente près de 50.000 ménages, dans une expropriation sans dédommagement alors qu’il y a les fonds convenables prévus pour ça. Aujourd’hui proposer une somme de 1.000 ou 4.000 $ c’est sacrifier notre peuple et créer une crise sociale. alors qu’il n’existe pas de maison de cette valeur à Mbuji-mayi “, a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Devant la représentation nationale, l’ancien gouverneur du Kasaï Oriental révèle que le projet de la construction de l’aéroport international de Mbuji-mayi et de sa piste d’atterrissage incluait la construction ou le dédommagement de la population environnante.
” Le projet de la construction de l’aéroport international de Bipemba et de sa piste d’atterrissage financé par la Bad à hauteur de plus de 65.000.000 $ incluait la construction ou le dédommagement de la population qui environne l’aéroport de Mbuji-mayi. Aujourd’hui on ne peut pas créé la tension sociale à cause des propositions de 1.000 à 4.000$ aux pauvres populations qui occupent leurs parcelles légalement depuis 50 ans “, a renchéri Alphonse Ngoyi Kasanji.
Pour ce faire, Ngoyi Kasanji demande pour que les ministres concernés se présentent au bureau du Président de l’Assemblée nationale pour trouver une issue heureuse à cette situation qui risque de porter atteinte au processus électoral en cours au pays.
En rappel, les travaux de modernisation de l’aéroport de Mbuji-mayi sont en cours depuis 2021. Les populations environnantes qui occupent les quartiers Kalundu et de la Plaine depuis plusieurs années ont organisé une série de manifestations la semaine dernière pour réclamer une indemnisation convenable avant de céder leurs parcelles.
Elie Ngandu