L’artiste musicien Lutumba Simaro masiya a été mis en terre dimanche 05 mai 2019 à la Nécropole Entre Terre et Ciel de la N’sele. Mais bien avant, sa dépouille a été exposée au Palais du Peuple, le siège de l’Assemblée nationale de la RDC, pour les derniers hommages.
Comme il est de coutume à Kinshasa lorsqu’un artiste musicien décède, l’on organise une Kermesse en son honneur. Question de permettre à qui le veut – artiste musicien, sapeur et toute autre personne – de lui rendre hommage en sa manière. Les funérailles de celui que les mélomanes kinois ont surnommé le poète n’a pas dérogé à cette règle. Un podium a été investi à l’esplanade du Palais du Peuple.
A part les concerts, il y avait également des stands pour la vente des bières. Logique que s’invitent à cet endroit les infortunés, enfants de la rue « Shégués » et autres personnes mal intentionnées. Ces derniers qui se foutaient de tout et de tout le monde. Leur objectif, espérer quelques billets après des dithyrambes en l’honneur des personnalités présentes à la cérémonie de requiem.
Aussi, voler au cas où les paisibles citoyens venus se recueillir au deuil de « Papa Lutumba » s’aventuraient à laisser leurs biens de valeur (téléphones, porte-monnaie, etc.) hors-jeu. En témoigne d’ailleurs le vol du téléphone du musicien Bozi Boziana sur place. Pas étonnant parce que ces infortunés avaient accès à tous les compartiments de ce funérarium circonstanciel. On pouvait les voir monter et descendre dans le hall du palais du peuple sans qu’ils ne soient inquiétés par les agents commis à la sécurité. Ils collaient les personnalités avec l’intention de piquer tout ce qui était susceptible de l’être (téléphones, porte-monnaie, etc.). Non seulement que cela a créé un désordre indescriptible au point d’avoir du mal à les distinguer des autres personnes présentes, mais aussi occasionné des bousculades, des étouffements alors que les obsèques étaient dites officielles. Bref, le palais du Peuple a ressemblé au stade Tata Raphael ce jour-là en termes d’organisation.
Un tableau peu reluisant qui n’a pas permis d’offrir à un homme qui a servi son pays des funérailles respectables et dignes. Et quand on pense aux frais d’organisation, c’est une autre histoire.
Bahatiquement