Cette initiative pourrait donner l’impression d’une avancée dans la régularisation du secteur routier, mais elle reste insuffisante pour résoudre les véritables problèmes de circulation, particulièrement à Kinshasa.
Les routes de la capitale témoignent quotidiennement de la confusion et de l’irrespect des règles de circulation. Conducteurs imprudents, embouteillages interminables et piétons en danger permanent : cette réalité est aggravée par l’incapacité des agents de police de réguler efficacement le trafic.
Souvent, les agents de la circulation semblent plus préoccupés par la perception de “frais” informels auprès des conducteurs que par l’application des règles. Ce climat de laxisme généralisé, où les lois sont rarement appliquées et les incivilités tolérées, crée un sentiment d’impunité qui se répercute sur la sécurité de tous.
Imprimer de nouveaux permis ne suffira donc pas à transformer ce tableau. Pour qu’un permis de conduire ait un sens, il doit être accompagné de la formation adéquate des conducteurs et du renforcement des compétences des forces de l’ordre.
Nos routes ont besoin d’agents formés, capables de faire respecter les règles sans corruption. Il est indispensable de revoir la formation et le contrôle des policiers de la circulation, tout en mettant en place un système de sanctions effectives contre les abus.
La délivrance de permis de conduire devrait être le premier pas d’une réforme globale visant à sécuriser les routes congolaises. Investir dans l’éducation routière, instaurer un cadre rigoureux pour la formation des conducteurs et restaurer la probité dans le corps de la police routière sont des actions essentielles.
La RDC mérite un système de circulation qui inspire confiance et respecte la vie humaine. Pour cela, l’impression de permis de conduire, aussi cruciale soit-elle, doit s’inscrire dans une réforme plus large pour que notre réseau routier devienne un espace sécurisé pour tous.
SBB