L’Inspection provinciale de la Police de Kinshasa vient de réitérer son engagement à veiller au respect strict des gestes barrières pour lutter contre la pandémie de Covid-19 qui amorcerait à Kinshasa sa deuxième vague.
Dans une adresse à la population kinoise mercredi 25 novembre, le numéro 1 de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo a appelé ses agents à veiller au port obligatoire du masque en milieu public, comme institué en début de cette pandémie en mars dernier en RDC. Ceux qui n’obtempéreront pas, seront frappés des mêmes sanctions dont une interpellation assortie d’une amende correctionnelle de 5000 francs congolais. Objectif: s’associer aux efforts du personnel de santé pour stopper l’élan de la deuxième vague de contamination.
De leur côté, les Kinois, malgré que leur province soit la plus touchée avec 9.342 des 12.365 cas recensés dans le pays, demeurent dubitatifs face à l’existence de la Covid-19. Cela s’observe par leur attitude vis-à-vis de cette réalité. Même si l’on dénombre à 331, les personnes décédées de ce virus sur l’ensemble du territoire national et dont la majorité se trouve dans leur ville.
Ainsi malgré les menaces du chef de la police, nombreux sont ceux qui bafouent cette mesure. Constat fait à la place Victoire, en plein centre de Kinshasa(photo). Ceux qui en portent, le font pour éviter la tracasserie policière. ” C’est juste une façon de donner aux policiers un moyen de se faire de l’argent en prévision des fêtes de fin d’année. La maladie n’existe pas au Congo, c’est une arnaque”, s’est écrié un conducteur de taxi rencontré sur place.
“Si la maladie existait, qu’est-ce qui a expliqué ce relâchement à faire respecter les mesures barrières ? Pourquoi les politiciens ont marché sur ces décisions en rassemblant des foules au mépris de la santé publique ?“, a soutenu un autre passager du même taxi.
Par ailleurs, l’Institut national des recherches biomédicales (INRB) a répertorié 55 nouveaux cas confirmés, dont 46 à Kinshasa et le reste dans d’autres provinces à savoir 6 au Kongo Central, 2 au Sud-Kivu et 1 dans le Haut-Katanga.
Le cumul des cas depuis le début de l’épidémie le 10 mars 2020 dernier est de 12.365, dont 331 décès et 11.433 personnes guéries.
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