Lisapo
Faute de consensus autour d’un des candidats proposés, six des huit confessions religieuses ont décidé de se passer de l’Eglise catholique et de l’Eglise du Christ au Congo. Après le blocage des travaux au siège de la Cenco, elles ont poursuivi leurs discussions au siège de la CIME (Comité d’intermédiation électorale).
De ces travaux à six, elles ont voté pour l’un des candidats encore en lice. Le nom du candidat désigné et les procès verbaux des délibérations à six seront déposés sans doute aujourd’hui au bureau de l’assemblée nationale. Même si Dodo Kamba, président des églises de réveil n’a pas révélé l’identité du délégué des confessions religieuses devant remplacer Corneille Nangaa à la tête de la CENI, tout porte à croire que c’est Denis Kadima.
Quelles que soient les protestations attendues des catholiques et des protestants, le processus enclenché va certainement se poursuivre. Une commission spéciale sera mise en place par la plénière de la chambre basse du parlement, qui examinera les candidats proposés par les différentes composantes pour le bureau et la plénière de la centrale électorale.
A moins d’un miracle, le choix porté par l’église kimbanguiste, l’église orthodoxe, les églises de réveil, l’armée du salut, les églises indépendantes et la communauté islamique sur Denis Kadima sera entériné par la plénière de l’assemblée nationale. A moins d’un autre miracle, Félix Tshisekedi signera l’ordonnance portant investiture des nouveaux membres de la CENI dont son président Denis Kadima.
Ainsi va se terminer le processus de mise en place de la CENI avec sa loi organique modifiée à minima par le parlement. Le texte initié par Christophe Lutundula a tellement été édulcoré que l’on ne retient rien de bien neuf, sauf que le poste de deuxième vice-président est remis en selle. Ceux qui militaient pour la “dépolitisation” totale de la centrale électorale sont plus que déçus. Déçus également ceux qui militaient pour une réforme du statut des agents de la CENI, particulièrement du secrétariat exécutif.
Seront aussi déçus, ceux qui auraient voulu un autre que Denis Kadima à la tête de la CENI. Seront enfin déçus, bien de Congolais qui découvriront avec stupéfaction les personnalités que la majorité et l’opposition vont proposer comme membres du bureau et de la plénière de la CENI.
Ainsi va la RDC. De toutes les façons, on ne peut aller sur une autre planète pour trouver des personnes qu’il faut pour la centrale électorale. A ceux qui vont se retrouver à la CENI de faire mentir les appréhensions des uns et des autres, d’offrir de bonnes élections aux Congolais en 2023 et de proclamer les résultats réellement issus des urnes.
N’tombo Lukuti
