Les présidents de deux chambres du Parlement refusent d’organiser et de prendre part à la cérémonie de prestation de serment des trois juges récemment nommés à la Cour Constitutionnelle par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi.
Jeannine Mabunda et Alexis Thambwe l’ont dit au Président de la République dans une lettre datée de ce 20 octobre soit un jour avant la tenue de ladite cérémonie prévue ce mercredi 21 du même mois.
Les deux présidents de la chambre basse et haute du Parlement se disent ” surpris d’être à nouveau saisis par la Présidence de la République pour l’organisation de cette cérémonie alors que le dernier Conseil des ministres chargeait le Premier ministre et le ministre des Relations avec le Parlement de s’en charger”, lit-on dans leur lettre conjointe.
Et d’ajouter que ce fait accompli ” ne cadre pas avec les principes essentiels de la collaboration et de la courtoisie institutionnelle”. Par conséquent, “ils ne sauront organiser ni être partie prenante à cette cérémonie”.
Ce bras de fer entre la présidence de la République et le Parlement vient d’atteindre son paroxysme avec la nomination de ces juges. Au FCC, on parle de la violation de la Constitution par le Chef de l’État. Cette famille politique est même allée loin en demandant au Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba issu de son camp, de ne pas organiser cette cérémonie. Alors que Félix Tshisekedi avait demandé à Ilunkamba de prendre des dispositions nécessaires pour la tenue de cette manifestation. À en croire Ferdinand Kambere secrétaire permanent adjoint du PPRD, ces ordonnances du Chef de l’État seraient illégales, par conséquent, le Chef du Gouvernement n’est pas obligé d’exécuter un ordre illégal.
Dans le camp politique de Félix Tshisekedi, on indique qu’aucune réaction du FCC ne surprend car c’est depuis la naissance de la coalition que ses membres (FCC) ont manifesté leur mauvaise volonté. “Je suis très content que les masques tombent enfin. Nous de l’UDPS, nous observons. Nous attendons que le Premier Ministre refuse d’exécuter l’ordre du Chef de l’État”, rétorquait Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS sur Top Congo lundi 19 octobre en réaction à Ferdinand Kambere.
” Nous sommes en pleine crise”, constatent pour leur part les observateurs avertis.
Bahatiquement