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Prix des surgelés : les importateurs dos au mur

Un carton de poulets de 10 kg à 10 $US au lieu de 28 $US actuellement. Un carton de cuisses de poulets de 10 kg à 10 $Us au lieu de 21 $US actuellement. Un carton de poissons chinchards 16+ de 30 kg à 17 $US au lieu de 42,90 $US actuellement et un carton de côtes de porc de 10 kg à 15 $US au lieu de 22,70 $US actuellement.

Ce sont les prix fixés par le gouvernement et que les importateurs des produits surgelés devraient appliquer après concertation. Les Congolais se prennent à rêver des prix nettement revus à la baisse et donc des assiettes un peu mieux garnies et naturellement des portefeuilles moins sollicités pour l’achat de ces produis dits de première nécessité que la RDC importe en grande quantité.

Malgré les protestations de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), le gouvernement n’en démord pas et se croit en mesure d’imposer une attitude plus conciliante pour ne pas dire moins arrogante et moins maffieuse de la part des importateurs. Ces derniers sont accusés de pratiquer des prix non réalistes au regard des ceux affichés par les producteurs des produits surgelés qu’ils importent. Des enquêtes menées il y a des années par le ministère de l’économie, il appert que les importateurs des produits surgelés pratiqueraient le commerce dit triangulaire. Les factures payées le seraient non pas directement aux producteurs, mais via des intermédiaires parfois tapis dans des paradis fiscaux. Difficile dans ces conditions d’avoir la vérité des prix

S’il demande expressément aux importateurs de vendre au prix réel leurs marchandises sur le marché congolais, le gouvernement est prêt à faire des efforts en débarrassant la structure des prix de certains éléments qui ont tendance à gonfler les prix sur le marché. C’est ainsi qu’il a été décidé de la levée des barrières routières qui surchargent les prix des produits de première nécessité ; l’application rigoureuse de la réglementation sur les services habilités à exercer aux frontières conformément au décret-loi en vigueur. Bien plus, une mission urgente devait être dépêchée en Belgique auprès de la société « Pluvera » en vue de vérifier les valeurs FOB des volailles exportées vers la RDC. Une mission analogue avait été dépêchée en Namibie pour s’assurer des prix pratiqués par les producteurs des poissons chinchards exportés vers la RDC.

Changement inévitable

Quoi qu’il en soit, plus rien ne devrait être comme avant dans ce secteur. Le gouvernement s’appuie en effet sur les éléments probants pour contraindre les opérateurs économiques à coopérer. « Sur base des éléments recueillis et des déclarations faites par les opérateurs économiques ainsi que les informations obtenues sur le lieu d’approvisionnement en Namibie, l’analyse faite au niveau du ministère de l’économie nationale a répertorié au moins 36 éléments irréguliers non incorporables dans la structure des prix qui les surchargent sensiblement et amenuisent par conséquent le pouvoir d’achat de la population », peut-on lire dans le compte-rendu du gouvernement.

Le bras de fer, si bras de fer il y a, est engagé entre l’autorité publique et les opérateurs du secteur. Si certains dans l’opinion estiment que des mesures imposées ne peuvent produire de résultats positifs et peuvent par conséquent plomber le marché en créant la rareté des produits ciblés et donc provoquer une hausse des prix, d’autres font valoir que le gouvernement a plutôt intérêt à stimuler la production locale des poissons et viandes de bœuf. La RDC a, dit-on, le potentiel pour produire suffisamment des poissons et se passer des importations de poissons pas aussi bons que ceux qu’on trouve dans le fleuve, rivières et lacs du pays. Pour ce qui est des volailles, le pays est en mesure d’en produire abondamment et éviter d’en importer inutilement en grande quantité.

Une production intérieure plus importante et acheminée dans les centres de consommation plus facilement et de façon moins onéreuse, est sans doute la solution la plus intéressante. En tout état de cause, les opérateurs économiques n’ont pas le droit de se faire de l’argent sur le dos des Congolais en pratiquant des prix visiblement exagérés.

N’tombo Lukuti

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