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Que le luxe de Mbuela lodge n’enivre pas syndicats des enseignants et gouvernement

C’est dans le très select complexe hôtelier de Mbuela Lodge dans la cité de Kisantu au Kongo central que gouvernement et syndicats des enseignants ont choisi de négocier.

Ils y sont depuis près d’une semaine déjà. Si ces négociations progressent à pas de tortue, les enseignants, eux, donnent l’impression de n’en rien attendre de concret.

Sur la base des premiers entretiens, les syndicats ont demandé, supplié même, les enseignants de “suspendre” la grève qu’ils observent depuis la rentrée scolaire, le 4 octobre.

Si certains enseignants envisagent de reprendre du service ce mardi, d’autres, majoritaires, n’entendent rien céder sur la base de “simples” promesses, surtout que les négociations de Mbuela Lodge devraient durer encore au moins deux semaines.

Prudents et sans doute voulant jouer au Saint Thomas, ces enseignants préfèrent voir à quelle sauce le gouvernement veut les manger. Après plusieurs négociations sanctionnées par des accords, ils constatent qu’ils ont toujours été floués, le gouvernement ne réalisant même pas la moitié de ses promesses ou plutôt engagements.

La “grève” se poursuit donc dans le secteur public, même si quelques enseignants sont disposés à suivre le mot d’ordre de leurs syndicats.

Il est plus que temps que les négociateurs de Mbuela Lodge accélèrent les débats. Le trésor public qui prend en charge cette débauche des moyens dans ce luxueux cadre ne doit pas être pressé comme du citron.

Alors, messieurs et dames, arrêtez de profiter de ce luxueux cadre et trouvez vite une solution aux revendications des enseignants. Les enfants ont le droit d’étudier.

La rentrée scolaire a débuté avec un mois de retard sur le calendrier ordinaire. Avec la grève, un autre mois vient d’être perdu. Ça suffit comme ça.

N’tombo Lukuti

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