Lorsque le service de communication de la Présidence de la République avait annoncé la prise de la parole par le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, le 13 décembre, dans le cadre du discours annuel sur l’état de la nation, d’aucuns attendaient qu’il se prononce sur le dossier Registre des Appareils Mobiles (RAM).
Curieusement, le locataire du Palais de la nation n’a dit mot sur ce dossier. Et pourtant, deux jours avant son discours, la Commission économique et financière de l’assemblée Nationale affirmait que les fonds récoltés dans le cadre de cette taxe ne sont ni versés dans le budget national, ni dans les comptes spéciaux. En clair, l’argent récolté par le ministère des PT-NTIC est logé dans un compte obscur.
Intervenant sur RFI au lendemain de la dénonciation de la Commission Ecofin de la chambre basse du Parlement, le responsable de la Ligue congolaise contre la corruption (Licoco) affirmait que les fonds récoltés dans le cadre du RAM est logé dans un compte de l’ARPTC. Cette structure est supervisée par la Présidence de la République.
Apporter des éclaircissements
Lors de son speech à la nation, le chef de l’Etat congolais avait donc l’occasion d’éclaircir la lanterne de ses compatriotes sur cette affaire qualifiée par certains députés de “l’escroquerie” du siècle.
En passant cette affaire sous silence, le successeur de Joseph Kabila a aggravé les soupçons qui pèsent sur son clan quant à la gestion du RAM.
RKM