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La proposition de loi modifiant et complétant le Code du travail en République démocratique du Congo a été déposée lundi 20 mars dernier au bureau de l’Assemblée nationale par le député national Éric Tshikuma.
Devant la presse, cet élu du peuple a indiqué que cette modification a comme objectif de soutenir l’émancipation de la femme en lui permettant de concilier sa vie professionnelle, familiale et privée.
” La réalité est telle que la salariée perd environ 34% de ses revenus en cette période considérée d’inactivité alors qu’elle n’en est pas une. Car, la femme accomplit sa mission sociale de donner vie pour peupler le sol congolais. C’est ce 1/3 de ces revenus perdus au regard de la loi que nous voulons, en tant que législateur, les lui restituer afin qu’elle bénéficie de la totalité de sa rémunération pour assurer son entretien et celui de son enfant “, a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : ” Il est temps de faire évoluer le regard de notre société sur la maternité dans un élan de promotion des droits de la femme en RDC. La grossesse ne devrait pas être considéré comme un désavantage professionnel ouvrant une brèche à une discrimination indirecte fondée sur le sexe ou à un refus contraignant de pour la salariée de tomber enceinte. Nous pensons que la stabilité des revenus financiers de la femme salariée devrait être sécurisée pendant son congé de maternité. ”
Éric Tshikuma précise que cette pratique n’est pas une invention congolaise. Selon lui, la plupart de Code du Travail des pays de l’Afrique subsaharienne dont les voisins de la RDC, garantissent l’octroi de la totalité de la rémunération pour maintenir la stabilité de revenus à la femme au moment où elle en a le plus besoin.
Il estime que cette modification permettra au pays non seulement de valoriser la femme et l’enfant nouveau-né mais aussi à s’aligner avec les pratiques régionales. Il a émis le souhait de voir cette proposition de loi être alignée à l’assemblée nationale pour un débat enrichissant avant la fin de la session de mars en cours.
Elie Ngandu
