Durant plus de 3 semaines soit du 2 au 25 novembre, Fatshi a collecté leurs avis en vue de la mise en place d’une nouvelle forme de gouvernance. Tous ou presque, selon les dires du Chef de l’État ont suggéré la rupture entre sa plateforme le Cap pour le Changement (CACH) et le Front Commun pour le Congo (FCC) de son prédécesseur Joseph Kabila.
Même s’il n’a pas dit clairement et brutalement que c’était fini avec la coalition FCC-CACH, il a par ailleurs décidé de nommer un informateur. Ce dernier sera chargé de dégager la nouvelle majorité parlementaire. Car, selon lui, la majorité actuelle s’est effritée et son gouvernement peine à accompagner son action pour satisfaire les intérêts du peuple.
Ainsi, en nommant un informateur, Félix Tshisekedi va actionner la procédure qui conduira sans doute aux autres souhaits du peuple congolais dont la dissolution de l’Assemblée nationale au cas où le travail de l’informateur n’arriverait pas à lui fournir une majorité parlementaire acquise à sa cause.
Comment procédera l’informateur ?
Mais plusieurs questions élémentaires ont été soulevées après l’adresse du Président. Entre autres comment se passe exactement le travail de l’informateur? comment procède-t-il dans sa tâche d’identification de la nouvelle majorité parlementaire ? consulte-t-il les députés un par un ? Etc.
À en croire, M. Mona Kumbu, spécialiste des questions parlementaires, ” l’informateur reçoit les chefs des partis politiques, des regroupements politiques et des groupes parlementaires. Il leur demande de se déterminer par rapport à la majorité ou l’opposition. Il peut leur suggérer d’opter pour la majorité. Il fait le compte des groupes qui acceptent de faire partie de la majorité. S’il estime que la majorité absolue s’est clairement dégagée, il fait son rapport au président de la République en indiquant ceux des groupes qui adhèrent explicitement à la majorité”.
« Il peut aussi consulter toute personne susceptible de lui donner des indications. Les députés aussi peuvent être consultés, surtout dans les partis ou groupes parlementaires où s’observent des divergences. Il a 30 jours pour faire son travail »,indique-t-il avant d’ajouter que ” s’il n’y arrive pas dans les 30 jours, le président lui accorde encore 30 jours”.
Par ailleurs, M. Mona Kumbu souligne les difficultés que peut rencontrer un informateur dans l’exercice de ses prérogatives. ” Dans la situation actuelle, il peut être obligé de faire signer une déclaration formelle des députés à travers leurs groupes parlementaires pour certifier qu’ils ont accepté d’évoluer dans la majorité”, a-t-il conclu.
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