L’avortement clandestin constitue la 2e cause de la mortalité maternelle en République Démocratique du Congo, selon l’Etude démographique sur la santé (EDS2013-2014).
D’après une étude de Guttmacher Institute en collaboration avec l’école de la santé publique en RDC réalisée en 2016, plus de 400 avortements clandestins se réalisent chaque jour à Kinshasa.
Parmi les objectifs poursuivis dans ce café de presse organisé par le RJSSR, il y a la nécessité d’actualiser les connaissances des journalistes sur le cadre légal de l’avortement en RDC, ainsi que faire un état des lieux de la mise en œuvre du Protocole de Maputo, particulièrement de son 14, alinéa 2 point C qui autorise l’avortement sécurisé en cas de violence sexuelle, viol, inceste et toutes autres raisons thérapeutiques.
Selon l’EDS 2013-2014, la mortalité maternelle représente en RDC un taux de 846 décès sur 100 000 naissances vivantes. Ce qui fait de la RDC l’un des six pays au monde les plus touchés, l’un des trois pays en Afrique.
Pour lutter contre ce fléau, la RDC a adhéré en 2008 au Protocole de Maputo.
Depuis 2018, date à laquelle ce Protocole de Maputo a été publié au Journal officiel, la RDC est dans le processus de sa vulgarisation.
En décembre 2020, le ministère de la santé a validé les Normes et directives devant encadrer la pratique de l’avortement dans quelques formations hospitalières.
Une cinquantaine de journalistes présents à cette activité ont pris l’engagement d’informer la population sur cette disposition en menant notamment des investigations.
Assurer les soins complets d’avortement dans des circuits officiels a un avantage sur la santé de la fille et de la femme. Cela leur permet de bénéficier des conseils pour ne plus tomber dans la même situation des grossesses non désirées moyen notamment de la contraception. Avec le planning familial, on peut déjà réduire de 30% la mortalité maternelle en RDC, selon l’ONU.
Génie Mulobo