Ce mercredi 19 mai, un Forum de haute niveau sur l’appui de l’Union européenne à ce volet- défense de la réforme de la sécurité a été organisé au Collège des hautes études de stratégie et de défense (CHESD) à Kinshasa.
Ce forum qui a réuni toutes les parties prenantes a connu la participation du ministre de la Défense nationale et des Anciens Combattants, du chef d’Etat-major des FARDC mais aussi de l’ambassadeur de l’Union européenne en RDC. Il était une occasion de tirer le bilan et des leçons utiles de PROGRESS en vue de prochains programmes.
Financé à hauteur de 25 millions d’euros par l’Union européenne dans le cadre du 11e fonds européen de développement, PROGRESS a assisté les autorités civiles et militaires dans la conception et la conduite du processus de réforme de sécurité notamment en matière d’administration et de gestion, afin de renforcer la gouvernance et l’Etat de droit, de lutter contre l’impunité et promouvoir une paix durable.
Axes et acquis
Trois axes essentiels ont constitué le cœur du programme : la gestion des ressources humaines, la gestion financière et budgétaire et le rapprochement de l’armée de la population.
Plusieurs acquis du programme bénéficient aujourd’hui aux FARDC notamment des serveurs de gestion des données, matériels informatiques et bureautiques, matériels de communication et kits biométriques ou encore des systèmes de formation.
L’ambassadeur de l’Union européenne, Jean-Marc Châtaignier, a rassuré de l’engagement futur de l’UE aux côtés des FARDC. Des nouveaux programmes, rassure-t-il, répondront en priorité aux conditions immédiates de vie des forces armées au niveau national.
« L’Union européenne a énormément contribué à la montée en puissance de notre armée dans la sous-région », reconnaît le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Gilbert Kabanda Rukemba.
Malgré les avancées enregistrées, il note que le chemin à « parcourir dans la reconstruction de nos forces armées reste long ».
« Il faudrait miser sur la formation des cadres et l’amélioration des conditions des militaires notamment dans le domaine de casernement et de santé », a plaidé Gilbert Kabanda.
Il sollicite le soutien de l’Union européenne en ces « moments particuliers d’état de siège où toute la nation attend la délivrance de l’Ituri et du Nord-Kivu ».
PROGRESS avait succédé à l’EUSEC (2005-2015) comme programme d’appui de l’Union européenne à la réforme de l’armée congolaise. Le prochain programme est vivement attendu.
SN