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Après une décennie d’exil en Afrique du Sud, Joseph Mukungubila est de retour à Kinshasa. Accueilli par une foule de partisans et de curieux à l’aéroport de N’Djili, l’homme de foi et ancien chef rebelle a proclamé avoir « tourné la page » et pardonné à tous ceux qui l’ont persécuté, que ce soit en politique ou dans le sacerdoce.
Mukungubila bénéficie de l’ordonnance présidentielle du 16 octobre 2023, suspendant tous les arrêts l’ayant condamné, y compris une peine de mort pour tentative de renversement du pouvoir.
« Le Chef de l’État m’a rendu justice », a-t-il déclaré, insistant sur le fait qu’il n’a pas été gracié. « Le Chef de l’État a compris qu’on avait menti. J’ai été condamné par erreur », a-t-il ajouté.
Le 30 décembre 2013, le « prophète » et ses fidèles avaient pris le contrôle de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), de l’aéroport de N’Djili et du Camp Tshatshi. Ses partisans ont toujours affirmé qu’ils manifestaient contre le massacre de leurs frères à la résidence du prophète à Lubumbashi. Les affrontements qui en ont résulté ont causé plus de 300 morts à Kolwezi, Lubumbashi et Kinshasa, selon des ONG.
Elie Ngandu
