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La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a enfin brisé le silence sur les élections législatives à Yokoma et Masi-Manimba, des scrutins maintes fois reportés depuis 2023. Après plusieurs mois d’incertitude, le président de la CENI, Denis Kadima, a assuré que ces élections longtemps attendues verront le jour prochainement, mettant fin à une longue attente pour les populations locales.
Les élections, initialement prévues pour le 28 avril 2024, avaient été repoussées au 12 juillet 2024 en raison de “contraintes financières”. Cependant, des difficultés logistiques et des incidents graves lors du scrutin de décembre 2023 avaient conduit la CENI à suspendre tout le processus électoral.
Denis Kadima a précisé que « les fonds nécessaires sont en cours de déblocage », ce qui laisse espérer une reprise du processus dans les plus brefs délais. Il a fait cette déclaration mercredi 25 septembre 2024, à l’issue d’une audience accordée par le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe.
Les scrutins de décembre 2023 dans ces deux territoires avaient été marqués par des actes de fraude massive, de corruption et de violences, conduisant la CENI à annuler les résultats. À Masi-Manimba, plus de 250 dispositifs électroniques de vote (DEV) avaient été détruits lors des affrontements qui ont perturbé le bon déroulement des élections.
Malgré l’annulation des élections, les candidats investis dans la course depuis l’année dernière attendent toujours avec impatience la publication d’un nouveau calendrier. En réponse à cette attente, Kadima a affirmé que de nouvelles dates seraient “bientôt annoncées”, offrant un peu d’espoir aux électeurs de ces territoires.
Alors que la CENI poursuit les préparatifs pour garantir un scrutin crédible, les populations de Yokoma et Masi-Manimba restent en suspens, impatientes de voir enfin leurs représentants élus dans des conditions transparentes et apaisées.
Elie Ngandu
