La République démocratique du Congo n’arrive pas à produire suffisamment pour nourrir sa population. La croissance de la production ne dépasse pas 2,5%. Le bilan alimentaire national renseigne un déficit en céréales et légumes estimé à près de 9 millions de tonnes.
La disponibilité apparente est de 43 kg/an par personne pour les céréales alors que les normes de consommation est de 144 kg/an par personne. C’est le résultat de l’étude sur les politiques et systèmes alimentaires en RDC réalisée par le Comité National pour la Promotion de l’agriculture Familiale en RDC (CNPAF).
Ces résultats ont été restitués au cours d’un atelier organisé du 10 au 11 août au Musée national de la RDC.
L’objectif était de sensibiliser les services techniques de l’État, les partenaires techniques et financiers, les associations, le monde universitaire, les agences des Nations-Unies sur l’importance des politiques et systèmes alimentaires.
En effet, selon l’enquête, le système alimentaire rural est le modèle alimentaire dominant en RDC. Ce modèle se caractérise par des niveaux de productivité agricole les plus bas ; une forte dépendance aux aliments de base et une part élevée des budgets ménagers consacrée à la nourriture.
En outre l’étude révèle qu’environ 16 millions des ménages sont engagés dans les activités de production agricole et les femmes à elles seules représentent 60% des membres de ces organisations.
Les ménages agricoles doivent être placés au centre de l’intervention publique dans le domaine alimentaire.
Les difficultés rencontrées sont entre autres, le manque des infrastructures de transformation, conservation et stockage des produits alimentaires et le mauvais état des routes et l’accès difficile au crédit.
Signalons qu’à la fin de ces assises, une feuille de route sera élaborée et ce document sera présenté par le Président de la République au sommet mondial sur les systèmes alimentaires prévu en septembre 2021.
Génie Mulobo