Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi a clôturé ses consultations mercredi 25 novembre en recevant au palais de la Nation, les membres de son parti l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Selon le porte-parole de la présidence qui a lu le communiqué de clôture de ces discussions, le chef de l’Etat reviendra vers la nation congolaise avec sa ou ses décisions après la compilation de tous les mémorandums reçus. Pour plusieurs observateurs, ces consultations avaient pour but de trouver un moyen de s’émanciper de son partenaire du deal, Joseph Kabila. Pour cela, Fatshi peut déjà compter sur le soutien de Washington qui ne jure que par la “neutralisation” de Kabila.
Pour la France, ce n’est pas du tout la même chose. Sa diplomatie est plus prudente quant à la rupture du mariage Fatshi-Kabila. Pour preuve, après avoir été reçu par Félix Antoine Tshisekedi, lors de son périple africain, le patron de la Direction Afrique et océan Indien du Quai d’Orsay, M. Christophe Bigot s’est entretenu avec l’ancien chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila. Selon le site Africa Intelligence, “la France s’évertue à maintenir un certain équilibre avec Kabila… elle est particulièrement attentive à ce que Tshisekedi ne pousse pas à la rupture totale avec son prédécesseur et n’ouvre la porte à un divorce à l’issue encore incertaine“. La France ne veut pas diaboliser Kabila. Elle veut continuer à entretenir de bonnes relations avec Kabila qui, selon la France, devrait “rester un acteur central de l’échiquier politique tant congolais que régional pour encore au moins une décennie“.