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La synergie des organisations de la société civile, partenaire de CNCD 11.11.11, a organisé le mercredi 16 octobre 2024 une rencontre entre délégués des partis politiques, élus et leaders communautaires.
Cette réunion, qui s’est tenue dans la salle Garamba du ministère de l’Intérieur, avait pour thème la prise en compte des cahiers des charges communautaires dans le programme d’actions du gouvernement. Elle s’inscrit dans le cadre du projet d’éducation civique pour les élections démocratiques en RDC, soutenu par CNCD 11.11.11.
Le principal objectif de cette initiative est de contribuer à la consolidation de la gouvernance démocratique locale dans les Entités Territoriales Décentralisées (ETD) des provinces concernées. La synergie regroupe plusieurs organisations, dont l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO), Agir pour des Élections Libres, Transparentes et Apaisées (AETA), le Comité National Femme et Développement (CONAFED), la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), ainsi que d’autres acteurs de la société civile.
Dans son mot d’ouverture, Jérôme Bonso, Secrétaire Permanent de l’AETA, a souligné que cette synergie a pour mission d’interpeller le gouvernement sur les attentes de la population, traduites en un “cahier des charges”. Selon lui, cette démarche repose sur la participation citoyenne, le contrôle citoyen et la redevabilité des élus, qui ont l’obligation de rendre compte à la population. “L’atelier permet de voir dans quelle mesure les attentes de la population sont intégrées par les élus et le gouvernement”, a-t-il ajouté.
Roland Mumbala, Secrétaire Général de l’AETA, a quant à lui rappelé que, depuis 2021, cette synergie s’efforce de contribuer à la consolidation de la paix et à la mise en place d’un programme commun dans six provinces de la RDC.
De son côté, Jean Claude Katende, président de l’ASADHO, a exprimé sa satisfaction quant à l’alignement du programme du gouvernement sur les besoins de la population, tels que définis dans le cahier des charges. Il a mentionné six axes prioritaires : création d’emplois, renforcement du pouvoir d’achat, protection des citoyens, diversification de l’économie, accès aux services sociaux de base et efficacité des services publics. Selon lui, c’est la première fois que des ONG produisent un cahier des charges qui se transforme en un acte d’engagement officiel.
Jonas Tshombela, coordonnateur de la Nouvelle Société civile congolaise, a insisté sur l’importance d’élaborer une feuille de route pour assurer une collaboration stratégique entre les gouvernants et les communautés.
Les discussions entre les acteurs politiques et la synergie ont aussi révélé des difficultés de collaboration entre les élus locaux et les autorités comme les bourgmestres et le gouverneur. Les élus communaux ont exprimé leur besoin d’un meilleur soutien du gouvernement pour remplir leurs missions.
Enfin, Jeanne Nzuzi Nsamba, Secrétaire Permanente du CONAFED, qui a modéré les échanges, a proposé l’organisation d’une rencontre avec les conseillers communaux pour aborder les mécanismes à mettre en place afin qu’ils reviennent dans leurs droits.
Génie Mulobo
