Dans son communiqué publié ce mercredi 14 juin 2023, Human Rights Watch appelle le conseil de sécurité de l’organisation des nations unies (ONU) à sanctionner les dirigeants rwandais impliqués dans la crise sécuritaire dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
Selon cette organisation américaine, le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda semble responsable des charniers contenant des dizaines de corps découverts dans le village de Kishishe, dans la province du Nord-Kivu.
” Les corps seraient ceux de villageois et de membres de la milice capturés que les combattants du M23 ont exécutés entre novembre 2022 et le départ du groupe armé de Kishishe en avril 2023 “, indique Human Rights Watch.
Pour ce faire, Human Rights Watch appelle le gouvernement congolais à demander l’aide des Nations unies, de l’Union africaine (UA) et des partenaires gouvernements à procéder à des exhumations appropriées, à restituer les restes aux familles et à demander des comptes aux responsables.
Par ailleurs, Human Rights Watch souhaite voir le conseil de sécurité de l’ONU ajouter des dirigeants du M23, ainsi que des responsables rwandais qui assistent le groupe, à sa liste de sanctions existante
” Le congo, les nations unies et l’Union africaine doivent répondre aux preuves de plus en plus nombreuses que le M23 a commis de nombreux meurtres dans le village de Kishishe. Il y a un besoin urgent de rassembler correctement les preuves, d’enquêtes impartiales et d’informer les familles sur le sort de leurs proches “, a déclaré Clémentine de Montjoye , chercheuse sur l’Afrique à Human Rights Watch.
Selon le rapport publié en février dernier par Human Rights Watch, le 29 novembre de l’année dernière, des rebelles du M23 avaient sommairement tué au moins 22 civils à Kishishe à la suite de combats avec les factions Maï-Maï Mazembe, Nyatura et les Forces démocratiques de libération du Rwanda.
Elie Ngandu