A l’issue de son adresse à la nation le 23 octobre dernier, Félix-Antoine Tshisekedi avait annoncé l’ouverture des consultations avec toutes les forces vives de la nation afin d’aboutir à la mise en place d’une « union sacrée de la nation ». Dans la foulée, il a annoncé « qu’aucun cas de figure n’était écarté » afin de lui donner les moyens politiques de gérer le pays selon les promesses faites à ses électeurs pendant la campagne électorale.
Dans l’opinion, d’aucuns pensent à la dissolution de l’Assemblée nationale afin d’organiser de nouvelles élections législatives. D’autres encore la révocation du Premier ministre avec à la clé la chute du gouvernement. La démarche du 5ème Président de la République Démocratique du Congo consisterait à faire basculer la majorité au niveau de la Chambre basse du Parlement.
Des questions à soumettre à la population
Selon des analystes et autres observateurs de la scène politique congolaise, ça ne sera ni une dissolution, ni la requalification d’une nouvelle majorité parlementaire. Il nous revient d’apprendre que le nouveau locataire du Palais de la Nation penserait à un autre scenario. Si certaines sources renseignent que Félix-Antoine Tshisekedi pourrait renouer le contact avec Joseph Kabila, son partenaire avec qui ils ont mis en place la coalition FCC-CACH, d’autres indiscrétions vont jusqu’à révéler qu’il pourrait surprendre ses compatriotes en annonçant l’organisation d’un référendum populaire. Sur quelle matière portera ce référendum ? C’est là toute la question. En tenant compte de la situation politique actuelle en RDC, d’aucuns croient que Félix-Antoine Tshisekedi pourrait consulter la population congolaise en lui posant la question de savoir si elle est d’accord pour la dissolution de l’Assemblée nationale.
Des questions qui pourraient diviser
Dans la foulée, la question sur le retour de l’élection présidentielle d’un à deux tours pourrait être aussi posée aux Congolais en cas de l’organisation d’un référendum. Les mêmes sources révèlent que les tenants du pouvoir actuel penseraient au retour à l’ancienne configuration territoriale de onze provinces, en lieu et place de vingt-six comme depuis 2015. Dans l’entourage du chef de l’Etat congolais, les violons ne s’accorderaient pas sur cette dernière question. « Si cette question peut être applaudie dans certains milieux katangais, elle peut susciter des remous dans certains coins du pays », reconnaissent certains collaborateurs de Félix-Antoine Tshisekedi.
En attendant la nouvelle adresse du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, pour faire part à ses compatriotes des résultats de ses consultations, des supputations vont bon train.
RKM