La Société Minière de Bakwanga (MIBA SA) se trouve au cœur d’une controverse juridique et sociale majeure à la suite d’une décision controversée du Tribunal de Commerce de Kinshasa Gombe.
Cette affaire, marquée par des accusations de manigances et d’irrégularités, met en lumière un conflit majeur concernant son actionnariat.
L’affaire trouve ses racines dans la rétractation de l’ordonnance du 25 mars 2024, qui validait la dissolution de la SIBEKA en République Démocratique du Congo (RDC) et confirmait que la MIBA revenait entièrement à l’État congolais. Cependant, lors d’une audience récente, une nouvelle décision a été rendue : désormais, le Groupe ASA Ressources devrait assurer l’actionnariat au sein de la MIBA.
Cette volte-face a déclenché un tollé parmi les membres du collectif des enfants MIBA, dirigé par Jean Mayamba Wa Kalombo, qui dénoncent vigoureusement ce qu’ils appellent un “scandale”. Jean Mayamba Wa Kalombo a exprimé son indignation : “Le tribunal a agi de manière partiale, favorisant des intérêts particuliers au détriment de l’intérêt national.”
Selon eux, la décision aurait été prise sans une représentation adéquate des parties concernées, notamment en excluant la comparution du Directeur Général Kabanda.
M. Mayamba a exprimé son indignation face à cette situation, accusant le PCA Jean-Charles Okoto de s’être allié avec Cécile Edungu pour influencer le tribunal en faveur du Groupe ASA. Cette alliance aurait abouti à la révocation de l’ordonnance précédente, arguant que Jean-Charles Okoto n’avait pas la légitimité pour agir au nom de la MIBA.
En réponse à ces événements, le collectif des enfants MIBA prévoit une marche de protestation à Mbuji-mayi le lundi 17 juin 2024. Leur objectif est clair : rétablir la pleine propriété de la MIBA à l’État congolais et dénoncer les manipulations présumées qui ont conduit à cette décision contestée.
La situation a également attiré l’attention du Ministre d’État de la Justice, Constant Mutamba, appelé à intervenir pour garantir la transparence et protéger les intérêts de la MIBA contre ce qu’ils considèrent comme des manoeuvres injustes et préjudiciables.
Alors que les tensions montent autour de cette affaire complexe, la MIBA reste au centre d’une bataille juridique et politique, suscitant des inquiétudes quant à son avenir et à sa gouvernance.
LISAPO