Le vice-premier ministre en charge de la Fonction publique, a remis en question la constitution actuelle de la République Démocratique du Congo, estimant qu’elle freine le développement en instaurant une “hyper-institutionalisation” de l’État.
Lors d’un briefing lundi 28 octobre 2024 avec le porte-parole du gouvernement, Jean-Pierre Lihau a plaidé pour une révision de cette loi fondamentale, si tel est le souhait de la communauté nationale.
Pour ce membre du gouvernement, la constitution en vigueur impose une structure étatique “obèse”, compliquant la gestion et le bon fonctionnement des institutions. Il a indiqué que la question n’est pas de savoir si cette loi doit être respectée, mais plutôt si elle répond aux réalités et aux besoins du pays. À son avis, la constitution actuelle comporte des faiblesses qui devraient être examinées pour permettre un meilleur élan vers le développement.
« On ne peut pas interdire la réflexion dans notre pays », a-t-il déclaré, rappelant que la constitution est une loi fondamentale, certes, mais qu’elle peut être modifiée ou ajustée en fonction de la volonté nationale. Lihau considère que l’État ne doit pas être enfermé dans des structures institutionnelles rigides, mais doit pouvoir s’adapter pour répondre aux défis de la société.
Selon lui, la lourdeur des institutions en RDC contribue à ralentir la mise en œuvre des politiques publiques et constitue un frein aux réformes nécessaires pour le progrès du pays. Cette situation, qu’il qualifie d’”obésité de l’État”, crée des obstacles qui entravent la croissance et l’atteinte des objectifs de développement durable.
Les propos de Jean-Pierre Lihau relancent le débat autour de la révision constitutionnelle en RDC, où la question de l’équilibre entre stabilité et adaptation institutionnelle continue de diviser les opinions.
Elie Ngandu