C’est ce qui ressort du communiqué de la Conept signé par son coordonnateur national, Jacques Tshimbalanga Kasanji, intitulé « RD. Congo, levez la main, financez l’Education ».
Le Partenariat Mondial pour l’Education espère obtenir des promesses de dons d’un montant de 5 milliards des dollars pour sa reconstitution et voir les pays en développement partenaires prendre des engagements audacieux pour financer l’éducation par le biais des ressources intérieures.
Il en est également question de prendre des engagements ambitieux et mesurables pour le financement de l’éducation lors du Sommet mondial sur l’éducation. Notamment l’engagement à maintenir la croissance du financement national de l’éducation pour l’atteinte de l’indicateur mondial de 20 % et au-delà ; établir et mettre en œuvre des politiques pour garantir qu’aucun enfant ne soit laissé pour compte en supprimant progressivement les barrières financières dans l’Enseignement primaire et secondaire conformément à l’Objectif de Développement Durable 4 qui veut : « Que toutes les filles et tous les garçons suivent sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile ».
Assurer l’utilisation efficace et équitable des ressources, s’engager dans des actions visant à augmenter les recettes fiscales nationales de manière progressive afin de générer des ressources durables pour l’investissement dans l’éducation et d’autres services publics essentiels. Aussi, s’engager à résister à toute pression pour un retour rapide à l’austérité.
Le communiqué indique par ailleurs que les enseignants constituent le groupe le plus important de la masse salariale, de sorte que toute réduction ou gel peut avoir un impact disproportionné sur les dépenses d’éducation. Pour ce faire, il est indispensable d’arrêter la discrimination, que l’élimination des zones salariales soit érigée en priorité gouvernementale et que des ajustements des rémunérations des professionnels de la craie soient opérés afin de garantir un environnement éducatif sûr, apaisé et propice pour l’offre d’une éducation de qualité.
« Des engagements spécifiques visant à augmenter la masse salariale du secteur public consacrée aux enseignants, que ce soit pour remédier aux pénuries d’enseignants ou améliorer la formation, les salaires et les conditions des enseignants, peuvent compter comme des engagements de financement national essentiel », renseigne la source.
Elle souligne en outre que les estimations du coût de l’ODD4 établissent qu’il faut 2,9 milliards de dollars US l’an, alors que la mise en œuvre de la gratuité de l’éducation de base commande environ 2,4 milliards des dollars l’an. Le déficit moyen de financement étant de 2.3 milliards, il est indispensable que le gouvernement recoure aux financements innovant/alternatifs et durables, selon la Conept.
Pour ce faire, un groupe de travail multisectoriel (Education, Finances, Budget, Secteur privé, Société civile, Syndicats, APE) devrait être mise en place pour la matérialisation des options efficaces. La participation des provinces dans le financement de l’éducation est encouragée.
Le Sommet Mondial pour L’Education co-organisé par le Premier ministre britannique Boris Johnson et le Président Uhuru Kenyatta du Kenya, est un moment clé pour que la communauté mondiale se rassemble et soutienne une éducation de qualité pour tous les enfants. Aussi, une occasion de prise de décisions cruciales concernant le financement de l’éducation dans le monde.
Génie Mulobo