Dans une décision du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication de la République Démocratique du Congo, le Pasteur Baraka Mugusho se voit suspendu de tous les médias nationaux et étrangers pour une durée de 70 jours.
D’après cette décision dont une copie est parvenue ce lundi 1er juillet 2024 à LISAPO, l’action du CESAC fait suite à une vidéo virale où le Pasteur aurait proféré des injures à l’égard de ses détracteurs.
« Nakofinga bino ba tufi… nakofinga ba masoko ya ba mamans na bino ti bokobima na page na nga… » a déclaré le Pasteur Mugusho dans la vidéo incriminée, suscitant une réaction rapide de la part des autorités régulatrices.
Le CSAC a justifié sa décision en indiquant que de tels propos vont à l’encontre des normes légales en matière de presse, qui garantissent la liberté d’expression tout en protégeant l’ordre public et les droits d’autrui.
Selon le CSAC, en sa qualité de leader religieux, le Pasteur Mugusho a l’obligation de servir de modèle positif à ses fidèles et à la société en général. Cette suspension vise à rappeler l’importance du respect des normes éthiques et légales dans l’utilisation des médias en République Démocratique du Congo.
La décision de suspension, effective dès sa notification, interdit au Pasteur Mugusho de bénéficier de toute couverture médiatique, conformément à l’article 2 de l’acte pris par le CSAC. Une audience est prévue le 2 juillet 2024, où le concerné aura l’opportunité de présenter sa défense face aux accusations qui pèsent contre lui.
Le procureur général près la cour de cassation a été sollicité pour veiller à l’application rigoureuse de cette mesure. Cette affaire soulève des débats autour des limites de la liberté d’expression et du rôle des médias dans la société congolaise.
Cette décision du CSAC marque un effort déterminé pour réprimer toute forme d’abus médiatique et pour promouvoir un usage responsable des plateformes de communication dans le pays.
Elie Ndaya