Lisapo
Il pleut abondamment sur le palais du peuple. Les deux chambres locataires de cet édifice essuient les critiques les plus virulentes. Le sénat pour n’avoir pas autorisé les poursuites judiciaires contre Matata Ponyo et l’assemblée nationale pour l’affaire de 500 SUV, cadeau du président de la République aux députés.
Quelles que soient les explications que pourraient fournir les animateurs de ces deux chambres parlementaires, on ne peut s’attendre qu’elles retrouvent, à brève échéance, leurs lettre de noblesse, si elles en ont.
Des moments difficiles qu’il faudrait gérer avec tact, en évitant de s’engager dans des polémiques stériles, une logorrhée inutile, des mots qui ne convainquent personne. Que peut-on donner à une opinion qui n’a jamais fait mystère de son peu d’appréciation du travail du parlement ? Rien en fait. Il faut aux députés et sénateurs, laisser s’écouler cette mauvaise passe, une des plus, qui écorne un peu plus l’image de l’institution.
Pour le sénat, l’affaire Matata ajoute à une série qui avait mal commencé avec des sénatoriales qui s’étaient conclues par de graves accusations de corruption. Normal pour des élus des élus déclarés parfois sénateurs avec moins de cinq voix. Du coup, certains retrouvent de la voix pour exiger la suppression pure et simple de la chambre haute du parlement, considérée comme budgetivore et inutile. Si cette perception négative du rôle du sénat paraît exagérée, il reste que les sénateurs ont du pain sur la planche pour crédibiliser une instance née sur de mauvaise augure.
Bahati Lukwebo et Mboso N’Kodia Pwanga doivent faire preuve de hauteur dans la gestion de cette crise. Bahati Lukwebo et ses services semblent l’avoir compris. Faire profil bas, laisser passer l’orage semble avoir été adopté comme méthode. Dans l’autre chambre, on gagnerait à ne pas ajouter de l’huile sur le feu avec des déclarations intempestives.
N’tombo Lukuti
