Les tensions montent au sein de l’Université des Sciences de l’Information et de la Communication (UNISIC). Les professeurs, regroupés au sein de l’Association des Professeurs de l’UNISIC (APUSIC), ont exprimé leur désaccord concernant les récentes inscriptions au troisième cycle, qu’ils jugent irrégulières.
Dans une déclaration faite le vendredi 23 août à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Kinshasa, l’APUSIC a exigé l’annulation immédiate de toutes les inscriptions au troisième cycle pour l’année académique en cours. Selon les professeurs, ces inscriptions n’ont pas respecté les procédures académiques en vigueur et manquent de transparence.
L’APUSIC a également demandé que ces dossiers soient renvoyés aux instances compétentes pour une réévaluation conforme aux normes établies. Pour les professeurs, cette action est nécessaire pour garantir l’intégrité académique de l’université.
Au-delà des inscriptions au troisième cycle, l’APUSIC déplore un ensemble de maux qui gangrènent l’institution. Parmi les griefs soulevés, les professeurs dénoncent le non-respect flagrant des dispositions académiques pertinentes par le comité de gestion de l’UNISIC. Ils critiquent également la non prise en compte des propositions et recommandations formulées par les différents corps et structures de l’université, propositions visant à améliorer les conditions de travail et d’étude, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre des réformes du système Licence-Master-Doctorat (LMD) et la transition de l’IFASIC vers l’UNISIC.
L’APUSIC tire également la sonnette d’alarme sur un autre problème de taille : le risque réel de non-paiement de la prime mensuelle d’encadrement, comme prévu dans le budget de l’université. Ce manque de rémunération pourrait, selon l’association, affecter sérieusement la motivation des enseignants et la qualité de l’encadrement des étudiants.
Face à cette situation, l’APUSIC a réitéré son exigence d’annuler toutes les décisions d’engagement du personnel académique, scientifique et administratif prises au cours de l’année académique en cours, qu’elle qualifie d’irrégulières. Elle demande également la réhabilitation, “sans conditions”, de la Commission de gestion concentrée, considérée par les professeurs comme un gage de transparence et de bonne gouvernance au sein de l’institution.
L’association n’a pas manqué de prendre acte de la déclaration de l’intersyndicale du 6 août 2024, qui avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur ces questions, et elle appelle l’autorité de tutelle à apporter une réponse adéquate à ces préoccupations légitimes.
Elie Ngandu