Avec la 3ème vague de COVID-19 signalée un peu partout en Afrique, presque tous les chefs d’Etat ont pris le devant pour mener la campagne pour la vaccination contre cette pandémie. Certains se sont même affichés publiquement en train de se faire vacciner pour pousser leurs concitoyens à leur emboîter les pas.
En République Démocratique du Congo (RDC), c’est un autre scénario qui est vécu. En effet depuis quelques mois, le chef se l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, dit à qui veut l’entendre qu’il a refusé de se faire vacciner parce que ses collaborateurs lui ont dit que le vaccin Astra Zeneca n’est pas bon.
Lors d’une interview accordée dernièrement au magazine Jeune Afrique, Félix-Antoine Tshisekedi a affirmé que son gouvernement a commandé d’autres vaccins et que sa femme et lui se feront vacciner.
Ministre de la Santé contredit
Pendant ce temps, son ministre de la Santé, Mbungani, s’est fait vacciné afin de pousser les Congolais à faire la même chose. Ce dernier a même affirmé dans les médias que si 25% de Congolais se font vacciner, le RDC peut atteindre l’immunité collective contre le COVID-19. Bien plus, le gouvernement a financé un spot où l’on voit le ministre de la Santé demander aux Congolais à se faire vacciner.
Selon des chiffres donnés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus de 30 mille Congolais se sont déjà fait vacciner avec Astra Zeneca. Plusieurs diplomates installés à Kinshasa se sont également livrés à cet exercice.
D’après plusieurs sources, la campagne anti-Astra Zeneca menée par le président congolais ne passe pas dans certains milieux diplomatiques. Samedi matin, RFI faisait part des regrets d’un diplomate occidental quant à l’attitude affichée par Félix-Antoine Tshisekedi.
Pour ce diplomatique, Félix-Antoine Tshisekedi, en tant que président de l’Union Africaine devait prêcher par l’exemple pour pousser les Africains à se faire vacciner.
RKM